CAMILLE FORTIER
1938
2023
En mémoire de Camille
Ce site fut créé pour célébrer la vie de Camille, mari, père, grand-père, frère et ami
"Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout, là où je suis"
Victor Hugo
Son histoire
Son enfance
Camille a vu le jour le 29 Juin 1938, dans la maison familiale. Au moment de sa naissance, ses parents Émery Fortier et Émilienne (Dubé) Fortier habitaient sur la rue Bowen dans le quartier Est de Sherbrooke. Il est le benjamin d’une famille de neuf enfants. Sa soeur Monique-Isabelle et lui sont issus du “deuxième lit”. Camille, beau poupon en santé, sera baptisé Joseph Camille Marc Fortier par le chanoine Biron, curé à Église Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke.
Son père, Émery Fortier, un homme d’affaires actif, était directeur de "Fortier Stores",avec entre autre, une épicerie, coin King et Bowen.Par la suite, il fut nommé gérant général, pour la région des Cantons de l'Est, à la Sovereign Life Insurance Companie. Il fut aussi impliqué en politique: il sera député libéral de Sherbrooke, de 1931 à 1935 et conseiller municipal de de Sherbrooke pendant 9 ans. Camille crédite son père pour son sens de l'humour et ses ambitions politiques.
Sa mère Émilienne Fortier travailla comme secrétaire de direction à Bell Canada pour ensuite poursuivre sa carrière dans le domaine de l’assurance. Celle-ci aura une grande influence dans le choix de carrière de son fils. Elle fut également autrice d'un livre sur le secrétariat et la première présidente provinciale de la Société St-Jean-Baptiste.
Enfant, Camille adore jouer au hockey, comme gardien de but, et au “ballon coup de pied” (soccer). Il n’était peut-être pas l’as de l’équipe, mais il donnait le meilleur de lui-même. Il fera aussi parti des scouts de l’âge de douze à dix-sept ans.
Il n’était certes pas toujours un ange, car il racontera s’être battu ( il ne gagnait pas toujours) et avoir fait des mauvais coup. Sa mère Emilienne le rappelait à l’ordre avec l’occasionnelle fessée!
Sa vie étudiante
Camille étudiera à l'École Saint-Jean Baptiste après avoir fréquenté l'école Saint-Sacrement. Il était un élève discipliné, ne voulant pas recevoir de coup de règle sur les doigts. Il a toujours aimé apprendre; sa première enseignante fut Sœur Anne, et le frère Alphonse (3e année) aura une grande influence, sur son élève. Il obtient de bons résultats scolaires, surtout en français qu’il adore, un peu moins avec les mathématiques, qui lui donne du fil à retorde. Il raconte que les enseignants récompensaient les bons étudiants en leur offrant des livres.
Camille, comme bien des étudiants de son époque, a acheté des petits Chinois: " On donnait ce qu'on voulait pour le faire progresser" dira-t-il.
Il racontera que sa voisine Louise ( Nolet) Deveault l’amenait à l’école en le tenant par la main. Beaucoup plus tard, Mme Deveault deviendra sa secrétaire la plus fidèle durant de nombreuses années au sein de l’équipe de Couture et Fortier assurances.
Camille étudiera au Séminaire Saint-Charles, puis à l'Université de Sherbrooke, où il s’aventura quelques temps en génie, mais ce n’était pas sa tasse de thé. Pour ceux qui ont bien connu Camille: malgré toutes ses qualités, si on l’apercevait avec un marteau, il fallait se mettre à l’abri!
L'armée
En 1958 Camille se rend au Manitoba, au sein du Royal Canadian School or Artillery pour des apprentissages militaires. Heureusement, il n’aura jamais à mettre en pratique ce qu’il y apprendera.
Sa vie familliale
En 1958, Camille rencontre Pauline Grenier lors d'un blind date au "Coffe Shop”, coin King et Wellington sud. À ce moment, Pauline, originaire de Piopolis, était étudiante en soins infirmiers à l'hôpital Saint-Vincent de Paul de Sherbrooke. Pauline dit que ce ne fut pas le coup de foudre immédiatement, mais celle-ci tombera vite sous le charme de Camille.
Le 28 mai 1960, Camille et Pauline s’unissent devant Dieu, à l'église du sanctuaire de Beauvoir à Sherbrooke. Sera suivi d’un voyage de noces à Hampton Beach, au New Hampshire. Le jeune couple déménagera à Baie-Comeau pour le travail, ils y demeureront jusqu'en 1963. Y viendra au monde leur premier enfant, Bernard, né à l'hôpital de Baie-Comeau en juin 1961.
De retour à Sherbrooke, sur la 9e avenue, leur première fille Pascale verra le jour en avril 1963 à l'hôpital Saint-Vincent de Paul de Sherbrooke. Camille et Pauline déménagerons sur la rue Des Sables , dans le quartier nord, au printemps 1964. Nathalie, la petite dernière, naîtra en juillet 1965 à l'hôpital Saint-Vincent de Paul.
En 1966, décès du père de Camille, M. Emery Fortier, à l’âge de 74 ans, et en 1971, celui de sa mère, Mme Emilienne (Dubé) Fortier, à l’âge de 67 ans.
Une fois les enfants adultes, Camille “désespère” d’avoir des petit-enfants. Au point tel que Pauline lui offre une poupée nommée Désirée pour le faire patienter! La magie opère, car dans les deux prochaines années, Pauline et lui deviennent les heureux grands-parents de trois petits rejetons:leur fille Nathalie et son conjoint Marcel Robert accueilleront Virginie en Février 1997, puis se sera le tour de leur fille Pascale ( David Yardley) de leur présenter Philippe, en avril 1997, et enfin Bernard ( Anne Boucher) complètera le précieux trio avec Jérôme, en Septembre 1997
La petite bande sera complétée plus tard, avec les arrivées de Charles-Eric en Juin 1999 ( Nathalie), de Claudia-Anne en Septembre 1999 ( Bernard) et finalement de Emma-Camille ( Pascale) en Juin 2000.
Sa carrière en assurance
Camille et Pauline déménagent à Hauterive, près de Baie Comeau en 1960 où il entame sa carrière comme ajusteur d'assurance avec les Underwriters of America (UAB). Ils y demeureront deux années, avant de revenir à Sherbrooke en 1962, où Camille poursuit son travail en assurances, toujours comme ajusteur, avec Allstate.
C'est en 1974 que "Couture et Fortier Assurances" voit le jour, son propre bureau de courtage en assurances, qu'il bâti avec un collègue de Allstate, Roland Couture. Il appréciait beaucoup son équipe d'employées, qu'il appelait affectueusement "ses petites abeilles"!
En 1997, il vendra son bureau de courtage à la Capitale Assurances avant de prendre une retraite bien méritée.
Sa vie politique
Le goût de la politique lui vient certainement de son père Emery. Camille aime Sherbrooke et souhaite de faire une différence en s'impliquant au niveau municipal. Dès 1974, il occupera le poste de conseiller municipal dans le district de St-Alphonse, dans le quartier nord de la ville, sur une période de seize ans, ou quatre mandats.
En temps qu'échevin, il s'est impliqué dans plusieurs dossiers majeurs. Il était fier d'avoir été président co-fondateur du comité C.H.A.R.M.E.S., un organisme dédié à la préservation des cours d'eau de la région. Il a aussi été le premier président du conseil de ville de Sherbrooke, s'est impliqué beaucoup au niveau des loisirs, et bien plus encore.
Ses passions et la retraite
Camille et Pauline avaient la piqure des voyages. Ils ont eu le bonheur de parcourir l'Europe, l'Asie et l'Amérique du sud, et de faire de nombreuses croisières. La chasse, la pêche, le tennis, mais surtout le golf sont des passe-temps qu'il aimait beaucoup. Il s'adonnait également à la lecture, à la cuisine et au jardinage.
La musique occupait une grande place dans sa vie, en particulier, la musique classique, avec un faible pour la musique baroque, Bach et Vivaldi.Il adorait fréquenter les concerts de grands orchestres, et la musique classique, c'était sacré le dimanche à la maison, pour le fervent mélomane en lui.
À la retraite, le vie était douce sur le bord du lac Mégantic, à Piopolis, ou "Piopolis sur mer” comme il se plaisait à dire. Il aimait s’occuper des ses magnifiques jardins de fleurs, dont il n’était pas peu fier, et de sa fameuse cascade. Il aimait faire le tour du lac, sur son bateau, à ses nombreux invités. Le “chalet” fut le lieux de rassemblement pour une foule célébrations et de fêtes pour famille et amis.
Il aimait revenir régulièrement à Sherbrooke, et en profitait pour aller casser la croûte avec son groupe "les langues sales", accompagné de Serge Paquin, Jean-Pierre Bertrand, Hughes Champagne et Gilles Raymond. Si les murs avaient des oreilles...Un fidèle ami, jusqu'à la fin, sera Robert Charest...un grand merci!
En 2019, Camille et Pauline déménagent au Vü, près du coin King/Jacques-Cartier. Ce fut son dernier domicile, où il pouvait admirer les magnifiques vues de sa ville tant aimée.
Le 20 mai 2023, Camille nous quitte paisiblement, entouré de l’amour des siens, à l’unité de soins palliatifs de l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke.
Pour ceux qui connaissait bien Camille, on peut presque l’entendre nous dire: “Partir est un art, arrête de le dire pis part”